La Réserve Golf Links : un parcours de ouf !!!
On avait vu les images. Cet AfrAsia Bank Mauritius Open nous a donné l'opportunité de parcourir en tous sens ce véritable Links à Bel Ombre. Et le résultat est sans appel : ce parcours est réservé aux très bons golfeurs sous peine de vivre, avec bonheur, quelques heures de cauchemar !
Parcours atypique, il faudra impérativement être client de l'un des hôtels de Heritage pour pouvoir y jouer… En voiturette ! Car il faut impérativement un Club Car et une vingtaine de minutes de parcours à travers un paysage de rêve pour rejoindre le trou n°1. Avec un peu de chance, vous pourrez admirer quelques hardes de cerf sur la réserve de chasse qui borde le parcours sur votre droite. Après, vous aurez dès le tee du Un, un vent de face plus ou moins fort. Un par 4 qui vous met tout de suite dans le bain. Il faut être précis, ne pas s'égarer sous peine de se trouver de part et d'autre d'un étroit fairway dans de hautes herbes qui avalent les balles et que vous retrouverez tout au long du parcours. Prévoyez donc, pour un jour sans, une belle cargaison de balles dans votre sac. Vous allez de toutes façons à un moment ou un autre en perdre. Ce par 72 a la particularité d'accueillir 5 par 5 et 5 par 3. Sur les par 4 restant, il faudra être d'une grande précision. Comme sur le trou numéro 2 où le green, étroit et long est totalement encaissé entre des buttes.
Sur cette photo, le champion Sud Africain De Villiers s'est mis en difficulté et devra user de tout ses talents de champion pour s'en tirer. Le par 5 du 3 vous donnera des frissons. Interdiction d'aller sur la droite où une énorme fosse vous tend les bras.
Si vous trouvez le fairway, vous pourrez vous rapprocher ou tenter de trouver un green surélevé qui offre une magnifique vue sur la côte. Le par 3 du 4 lui aussi va vous amuser. Vent de face et énorme dénivelé à droite avec des bunkers bien placés. Un régal.
/On pourrait affirmer que le 5 est le trou signature de ce parcours avec un départ perché en haut d'un énorme dénivelé. Difficile d'affirmer que les concepteurs de ce parcours devront revoir leur copie concernant le chemin que doivent emprunter les voiturettes, qui semble à certains endroits très pentu pour ne pas dire dangereux. Difficile à négocier en tant normal. Qu'en sera-t'il en cas de pluie? Le volant des Club Car ne sera pas à mettre entre toutes les mains. Ce trou numéro 5 est l'un des plus délicats. Une vingtaine de joueurs, sur la deuxième journée, ont passé beaucoup de temps à chercher les balles, en étant trop longs. Le green est bien protégé par une zone de sable à droite et un fort dénivelé à gauche et derrière. On a vu beaucoup de joueurs professionnels avoir du mal à se remettre sur le green en étant trop longs.
Sur le 6, l'eau fait son apparition sur votre gauche. Pour atteindre le green de ce par 4, il faudra survoler ce lac du green au tee sauf à chercher un fairway sur la droite au risque de vous retrouver sur une butte ou dans un bunker. C'est là que Louis Oosthuizen, qui a pris le bord du green en un, derrière un bunker, nous a gratifié d'un chip-in pour eagle et prendre la tête du tournoi.
L'eau est encore en jeu sur le court par 3 du 7 avec un green entouré de buttes. Eau ou fatacs ? Le mieux est de se mettre sur le green. Le long par 5 du 8 vous donne deux possibilités de fairways après une immense étendue d'herbes hautes qui sont de véritable pièges à balles. Pour les pros, atteindre le green surélevé en deux n'est qu'une formalité même s'il ne faut pas se tromper de club côté profondeur. Idem pour la mise en jeu du 9 qui offre un fairway étroit. Là aussi les pertes de belles sur quelques buttes bien placées ont été fréquentes.
On ne dira pas que les trous du retour sont plus faciles. Vous subirez la même pression dès votre mise en jeu du 10, un par 4 dont le green est lui aussi un joli point de vue sur l'océan. Idem pour le par 3 du 11, face à l'océan et au vent avec des bunkers accueillants.
Le 12 est un par 5 qui offre également un joli dénivelé avec de la place à droite mais interdiction de se perdre à gauche. Lors du deuxième tour, Marcel Siem a été chanceux de retrouver sa balle et de se recentrer pour finalement sauver un boggey.
Le fairway tourne ensuite sur la droite avec un green bien défendu. Le 13 a été un trou cauchemar pour Antoine Rozner qui a accumulé les fautes. Ce par 4 est atteignable en Un et a la particularité d'avoir un bunker au centre du green ce qui a donné pas mal de spectacle, notamment un chip rentré de Söderberg. Le 14 ( par 3 ) et le 15 ( par 5 ) se jouent vent avec, les seules difficultés étant de trouver green ou fairway sous peine de perdre sa balle.
C'est sur le 15 que le jeune joueur allemand Alexander Knappe a dû abandonner. S'il a retrouvé sa balle dans un rough épais, elle était sur une pierre cachée sous le feuilles et il s'est démonté l'épaule en tentant de la jouer.
On retrouve un par 4 sur le 16 avec cette même difficulté d'avoir un vent contre et des bunkers qui protègent bien les green. Le 17 est un par 3 encaissé dans les buttes où l'on peut se rassurer avec une bonne mise en jeu et pourquoi pas signer un birdie.
Pour le par 5 du 18, la mise en jeu est aveugle. On a le sentiment de jouer en visant le ciel et l'océan. Ce n'est qu'au deuxième coup qu'on découvre le club house avec un certain soulagement. Mais pour y arriver, encore faut-il réussir à se recentrer avant une grosse cassure, le green se trouvant devant le club house. Un dix neuvième trou dans un cadre rassurant où vous raconterez avec bonheur tous vos malheurs du jour. Sans oublier des green pentus, bosselés et rapides. Bonne partie !